Le voyage de Takoumi

Saison 3

Orages ! Oh désespoir !

Oh météo ennemie, que n’avons nous donc tant vécus que pour cette infamie 😉

Vous l’avez compris sans doute, nous nous faisons quelque peu fait chahuter sur la route du Stromboli. La météo indiquait bien un peu de pluie ceci dit, mais nous ne pensions pas que le spectacle comprendrait son, lumière, climatisation et douches en prime.

La première journée est magnifique, vent, soleil, « tutti va bene ».

À l’heure du petit blanc, nous sommes toujours confortables et profitons du spectacle offert par quelques orages au loin. Le menu de ce soir est Carpacio frais et nous sommes impatients de nous jeter dessus.

Une heure après, le spectacle n’est plus si loin, il fait frisquet, quelques éclairs pètent ici et la et la belle houle pourrait perturber notre somptueux dîner. Nous le réservons donc pour de meilleures conditions et décidons que nous aurons besoins de solide et de chaleur pour la nuit à venir, ce sont donc des hot-dogs maison qui constituent notre menu d’un dîner qui décidément est de plus en plus agité, bien que nous soyons repassé au moteur face au vent pour avoir un peu « d’horizontalité ». Nous notons avec surprise que ces hot-dogs aux saucisses géantes ont un sérieux goût de « fast food », il va falloir faire des progrès sur ce sujet.

Au sortir du repas, la soirée deviens franchement agitée, toujours pas de pluie, mais les éclairs fusent de partout, un peu comme une lumière stroboscopique en boîte de nuit. Nous nous retranchons dans le carré bien au sec en attendant le fin de ce que nous pensons être un intermède.
Sauf que l’intermède, et bien, nous l’avons pris en pleine poire quelques minutes plus tard avec le passage du front d’un premier orage. Nous ne savions pas ce que c’était, mais maintenant, nous sommes moins naïfs… Le front orageux, certes c’est une pluie dense et intense, mais il s’accompagne aussi d’une belle rafale à plus de 40 nds par le travers, grand voile haute et bien bordée… Promis, nous ne le ferons plus. Ceci dit, le bateau est formidable et n’a pas pris plus de 30° de gîte, ce qui est un comportement exceptionnel dans ces conditions. Bon, certes, tout à volé partout et le pont ressemble plus à un champs de bataille qu’autre chose, mais on aurait pu casser ou perdre quelque chose et il n’en est rien, pas même une pince à linge. Nous sortons au plus vite de cet événement météorologiques à l’aide du merveilleux radar que nous avons fait installer avant de partir qui détecte très très bien les zones de pluie et qui contrairement à ce qu’on nous avait affirmé sert à quelque chose et est rentabilisé très vite 😉

Le reste de la nuit est une partie de chassé croisé avec les orages que nous localisons facilement. Mais parfois, même si on les voit, il est parfois impossible de les éviter, et si Manue a eue un quart relativement calme, le miens est agité par un vilain orage qui s’est formé sous mon nez a la vitesse de l’éclair 😉 et qui nous emporte par surprise dans une fuite à la voile (avec un ris quand même) pas totalement inconfortable, mais pas vraiment dans la direction souhaitée.

Il y a beaucoup de manœuvre pour finir la matinée, mais a force, il n’y a plus d’appréhension, juste de la fatigue.

Un peu plus tard, sous un beau ciel dégagé, entre deux orages, nous aurons la merveilleuse visite d’une troupe de dauphins qui viennent jouer avec l’étrave de Takoumi pendant une bonne demi-heure.

Ces derniers semblent nous indiquer une fuite vers bâbord, mais Manue ne l’entends pas de cette oreille et préfère traverser l’orage qui nous poursuit par sa largeur la plus fine. La suite donne raison à Manue, et le front est passé rapidement et nous donne encore des images fantastiques. Malheureusement, les dauphins, sans doute vexés de ne pas avoir été écoutés, ne nous ont pas suivis dans la bataille 😉

De bonne heure ce matin là, nous choisissons de continuer notre route vers d’autres îles éoliennes, d’autres orages nous barrent la route. Cap vers Lipari alors, puisque le chemin est clair !

Pourris par la fatigue nous ne remettrons pas la voile de la journée, mais un ultime orage nous attends aux abords de notre nouvelle destination que nous rejoignons deux heures plus tard sous un beau ciel dégage.

Une nouvelle règle de navigation à bords de Takoumi : On ne va pas dans les tâches roses ! (zones de pluie au radar) !

5 Commentaires

  1. Chantal

    Si l’intermède était stressant et fatigant au moins vous a-t-il permis de constater que takoumi et son équipage se comportaient bien dans la tourmente. Après l’effort le réconfort : belle vidéo des dauphins.
    Grosses bises

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  2. Cédric

    super les dauphins! Et la peche? Vous n’essayez pas? Grosses bises.

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    1. Manuela

      si si….à la traine essentiellement et rien pour l’instant- mais des occasions ratées aussi certains jours le temps de tout appréhender et histoire de ne pas se retrouver dérouter quelques heures ne sachant pas que faire d’une belle prise 🙂 Je suis tout ouïe pour des conseils sur comment ramener et tuer le poisson (gros évidemment…)

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      1. JM Burg

        Le poisson sans eau meurt sans que tu ais besoin de le tuer, certains durent plus longtemps que d’autres, mais si tu le laisses dans un coin du bateau une heure ou deux, tu pourras le déguster après.

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  3. JM Burg

    Magnifiques les dauphins qui adorent jouer avec le bateau. Si vous avez la chance de les voir de nuit quand leurs mouvements dans l’eau deviennent phosphorescents dans les mers chaudes, ne rataient pas ce spectacle; malheureusement, je ne pense pas que cela puisse être filmé, je pars demain pour Cognac et Paris avec la C4 Picasso. Grosses bises.

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