Le voyage de Takoumi

Saison 3

Menu complet aux « Spanish Virgin Islands »

Notre documentation s’arrêtant aux îles vierges, nous tergiversons, ou discutons longtemps c’est selon, au moment de choisir quelle île de « Culebra » ou de « Vieques » doit être notre halte sur le chemin de Puerto Rico.

Vieques était encore récemment une île de garnison et nos cartes pourtant à jour font état de nombreuses zones d’entraînement, de dépôts et d’interdictions diverses qui n’ont plus lieu d’être (sauf les zones dangereuses pour cause de munitions perdues peut-être ?) Mais comme nous n’en avons aucune confirmation, nous choisissons de nous arrêter à Culebra.

La météo annonce un peu de vent du nord et nous souhaitons repartir dès le lendemain pour nous cacher derrière l’Ile principale de Puerto Rico.

Le mouillage officiel de Culebra, ensenada Honda, est une profonde anse dont l’entrée est gardée par deux récifs à fleur d’eau ne laissant qu’un passage assez étroit, comme s’il n’avait été ouvert que pour permettre l’accès aux navigateurs les plus téméraires ou, à tout le moins, les plus avides de repos.
Que l’entrée soit belle est une chose, le fond de l’anse par contre, est plus quelconque, un peu encombré mais pas trop, mangrove d’une part, village de l’autre et magnifique pont levant repeint de frais mais hors d’usage, et surtout, tout comme à St-Thomas, le vent y est plus fort qu’à l’extérieur … sans doute à cause du vent du nord de ces jours-ci, qui n’est pas dominant normalement ici, mais tout de même, cela commence à bien faire !

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Comme le temps nous est compté avant la fermeture du bureau de douanes (CBP), nous descendons promptement l’annexe et nous retrouvons devant l’embarras du choix … la rive de la baie est constellée de pontons … dont 9 sur 10 sont privatifs, et seul le ballet incessant de petits avions de tourisme nous donne une vague idée de la localisation de notre objectif administratif. Nous dédaignons le « town dock » et optons donc pour une approche efficace et multi-usage, le « dinghy bar » dont le dock s’étend le long de sa terrasse et où nous trouvons renseignements, conseils et rafraîchissements. Là, commence une nouvelle part hispanophone de notre voyage. D’ailleurs, sur le chemin du CBP de l’aéroport, nous découvrons avec plaisir une ambiance plus amérique latine que nordique, et ceci malgré les innombrables Jeep de location bleues, rouges ou vertes, qui sillonnent inlassablement les deux seules routes principales de la petite île.

Enfin rendus à l’aéroport, l’accueil est très bon, affable et précis pour l’officier du CBP, sympathique et souriant pour les autres. Les indicateurs sont au beau fixe, mais c’est sans compter la procédure … Il aurait fallu téléphoner au bureau central avant pour initialiser notre dossier de « cruising permit » ! Car, bien que Manuela et moi sommes officiellement entrés aux États Unis depuis plusieurs jours, ce n’est pas le cas de « Takoumi » … Rien de grave, ils ont l’habitude que les USVI ne s’en chargent pas, mais il faut quand même téléphoner séance tenante et revenir demain pour obtenir le fameux sésame. Le coup de fil est vite réglé, les officiels ayant même eu la gentillesse de s’arranger entre eux, toutefois … « pas de problème pour le permis, revenez demain ! » … Voilà comment on fait pour se faire coincer par un petit vent du nord bien frais à un endroit où on n’avait pas prévu de rester plus que nécessaire.

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Ceci entendu, nous ne nous faisons pas prier pour aller visiter l’unique village de l’île, malheureusement vide d’animation mais gaiement coloré, et aussi pour faire halte au Dinghy Bar où nous avons repéré une excellente connexion wifi que nous ne retrouverons pas sur le bateau même après nous être approchés.

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Le lendemain, permis en poche, nous investissons la place avec ordinateurs, tablettes et téléphones pour une longue séance « de bureau ». Le vent monte, la température chute et les nuages s’accumulent. Pas trop de motivation pour le tourisme en somme. Par contre nous découvrons à quelques centimètres du ponton d’énormes poissons – des tarpons – qui nous feraient presque craindre pour l’annexe. Voilà pour la journée de perdue.

Ce n’est que le surlendemain de notre arrivée que nous nous lançons malgré le vent insistant dans une expédition en annexe qui nous mènera de nouveau au village (où d’autre ?) et dans un restaurant caché dans la mangrove pour découvrir la spécialité locale.

Enfin, après une dernière nuit, malgré un vent un peu moins fort (mais à peine) que la veille, nous partons enfin pour … Vieques, seul l’annonce du mauvais temps nous obligeait à choisir, maintenant qu’il est derrière nous … c’est fromage et dessert !

Et pour ce dessert, nous choisissons, ensenada Sun Bay, une belle et large baie bordée d’une immense plage où nous pouvons enfin nous baigner, accompagné s’il vous plaît de magnifiques raies léopard. Et de tout cela, nous profiterons seuls en soirée, car les plaisanciers d’ici ressemblent à ceux de l’Italie et se précipitent dans les zones peuplées avant la nuit tombée.

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1 Commentaire

  1. Jean-marié burg

    Il me semble que ce soient des tarpons que nous avons vus à Kwest avec Cedric l’année dernière sous les restaurants au bord de l’eau

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