Le voyage de Takoumi

Saison 3

Une histoire du côté Ouest des Antilles.

Belle journée de navigation vers l’Ouest depuis Vieques pour rejoindre le Sud de la bien chantée « Puerto Rico, You lovely island  »

De cette journée, nous retenons depuis la mer une partie orientale particulièrement verte et naturelle qui, peu à peu, laisse place à des pentes plus arides et sèches aux pieds desquelles s’installent de grandes zones industrielles et leurs immenses cheminées.
De fait, c’est un soulagement de découvrir notre destination, ensenada Salinas, nichée au cœur d’une riche et luxuriante mangrove au sein d’une côte protégée par de nombreux îlets et leurs récifs. Quel magnifique écrin pour les nombreux pélicans et, grande première pour nous, les Manatees (lamentins en français) dont l’un d’entre eux, que nous avons sans doute dérangé dans sa paisible traversée du chenal, nous salue vivement de sa queue en essayant d’éclabousser une Manuela-sur-le-pont hilare.

IMG_2887PENTAX ImagePENTAX ImagePENTAX ImagePENTAX ImagePENTAX ImageIMG_2731

Alors bien que le mouillage de Salinas soit surpeuplé par les nombreux bateaux locaux réfugiés dans ce trou à cyclone et que l’accès se révèle « un peu » incertain en une occasion (1.9m au sondeur pour nos 2m de tirant d’eau), nous sommes bienheureux d’y plonger notre pioche. Impression renforcée par la petite marina et son accueil.

PENTAX ImageIMG_2727

Notre première excursion hors des murs de la marina est une expédition « courroies » car depuis quelques jours, nous en utilisons une mal adaptée suite à l’usure ultra-précoce de la dernière valable bêtement gâchée par un défaut de tension indépendant de notre volonté. Le plan au stylo de Miguel est sans nul doute insuffisant, mais dessiné de bon cœur et nous nous lançons plein d’entrain à l’aventure … rattrapés avant même le portail par Keith qui nous propose de nous emmener en voiture. Vu le plan et la distance, nous ne refusons pas cette bonne fortune, d’autant plus que le premier magasin auto dispose de courroies adaptées. L’influence des Etats-Unis est bien plus implantée ici, et l’urbanisation pro-voiture y correspond bien. Nous en profitons tout de même pour rentrer par nos propres moyens (pieds et jambes donc) et découvrir le village de Salinas. Certainement charmant en pleine saison, mais radicalement vide et désœuvré en cette période calme. Nous passerons le reste de la journée sur la terrasse de la marina à profiter du meilleur wifi disponible depuis bien longtemps.

IMG_2721

Dès lors qu’il est entendu que la place est confortable et équipée, notre programme d’excursion connaît un essor fulgurant et, sans quitter la marina, nous louons une voiture le lendemain matin pour partir à la découverte de San Juan, au Nord de l’Ile.
Merveilleuse surprise, un « léger » surclassement nous évite pour une fois le pot de yaourt insalubre dont nous sommes coutumiers depuis Grenade. Revers de la médaille, nous sommes irrémédiablement assimilés à des touristes américains affublés de notre Jeep verte.

IMG_2733
Le trajet presque entièrement autoroutier se passe bien, hormis un léger cafouillage aux premiers péages automatiques dont ceci dit, nous n’avons toujours aucune idée à ce jour de comment et de combien ils nous seront facturés. Aux abords de la vielle Ville de San Juan, par contre, la situation se complique vite avec les embouteillages générés par l’organisation d’une énorme fête pour le lendemain, nous nous réfugions donc dans le premier parking venu (le meilleur choix qu’il ait été de faire).

Dans l’enchevêtrement de rues bariolées de la capitale, nous discutons avec un couple d’artisans dont nous aimons beaucoup les tableaux (enfin … certains tableaux) et dégustons la spécialité locale, le mafongo, avant de nous rendre à la forteresse qui protégeait l’entrée de la baie de la ville.

IMG_2739IMG_2740IMG_2748IMG_2749IMG_2751IMG_2763IMG_2769IMG_2773IMG_2775IMG_2778IMG_2788IMG_2791IMG_2794IMG_2795IMG_2796IMG_2798IMG_2800IMG_2808IMG_2811IMG_2833IMG_2835
Située à la pointe de l’isthme, au delà d’une grande prairie, la forteresse est très bien entretenue et très visitée par les touristes qui font défaut au Sud de l’île et nous nous amusons beaucoup à passer et repasser à plusieurs reprises dans les mêmes escaliers circulaires et/ou triangulaires.

IMG_2810IMG_2817IMG_2819IMG_2822IMG_2823IMG_2825IMG_2827

A l’issue de la visite, nous retournons récupérer notre carrosse pour une procédure d’exfiltration magistrale à destination de la forêt et du retour par les petites routes de l’Est. Le détour est inutile, hormis la cascade du « Bosque de Junca », le reste du parcours est effectué de nuit et ne fera que confirmer l’influence de la culture d’Amérique du Nord représentée par un fast food, principalement Burger King, tous les 3 ou 4 kilomètres.

IMG_2837IMG_2846IMG_2878

Culture qui nous est infiniment plaisante le lendemain quant il s’agit de faire des provisions dans un supermarché de type « continental ». L’après midi étant réservé à une promenade dans les montagnes par la route « touristique » qui n’a finalement que peu d’attrait. Je retiens tout de même de cette promenade l’implantation d’entreprises technologiques qui semblent de bon niveau sur l’île.

IMG_2856IMG_2867

Après une bonne nuit de repos, nous partons pour Ponce, qui se trouve être cette fois-ci une affreuse déception. Bord de mer laid et repoussant comme pas possible, marina sans mouillage et chère.
Bien que notre nouveau guide indique cette ville comme étape de premier choix, nous nous enfuyons vite fait bien fait pour un mouillage idyllique comme nous les aimons sous le vent de l’île « Cayo de los Muertos », où la nature reprend ses droits. Notamment celui de nous faire découvrir des ailerons sans doute de petits requins qui n’effraient pas Manuela qui se précipite pour une baignade mais ne parviendras pas à les rejoindre.

IMG_2889

Dès le petit matin, nous partirons pour notre ultime mouillage à Puerto Rico. Après, avoir contourné la pointe de l’île, nous découvrons « Boqueron » la dernière baie de ce pays comme nous avons trouvé la première … entre deux récifs 😉
Nous n’y resterons qu’une journée pleine, mais nous apprécions l’accueil chaleureux des habitants de ce village balnéaire, la simplicité des restaurateurs ambulants (mais sédentaires) qui nous préparent « Bacalaocitos » (galette fritte à la morue) « Almedras » et « ostras » (clams et huîtres).

IMG_2894IMG_2898IMG_2906IMG_2912

Les formalités de sortie sont effectuées à 30 kilomètre de là, à Mayagez, en taxi, le matin du départ pour la République Dominicaine et nous quittons une nouvelle île à regret mais heureux de ne pas l’avoir survolé malgré nos quelques jours de retard sur le planning.

2 Commentaires

  1. Chantal

    Superbe jeep verte. Avec ça pas moyen de passer inaperçus, mais d’un autre côté, pourquoi le voudriez-vous ?
    Manuela, tu sembles te régaler devant ce monceau d’huîtres et de clams . Dommage qu’Edouard et moi-même ne soyons pas là pour t’aider.
    Bises.

    Répondre
  2. Jean-Marie Burg

    Nous avons eu ce pb de péage automatique avec photo de la plaque d’immatriculation, il me semble en Australie.
    C’est la compagnie de location qui a reçu la facture et elle nous l’a imputée sur notre carte de credit.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *