Le voyage de Takoumi

Saison 3

Dernières nouvelles

Cap au Cap Vert

Cap au 213° vers Mindelo, la première journée de navigation est une bonne surprise par rapport aux prévisions météo : 122 mn parcourus en 24h essentiellement à la voile.

Les dauphins nous accompagnent par dizaines en quittant le dernier cap de l’île de La Gomera. Un peu plus loin, il y a un groupe de dauphins qui s’éloignent et celui en tête semble faire des sauts verticaux inhabituels … c’est un thon qui tente de leur échapper – en vain!!! Démonstration faite que l’océan regorge de poissons je commencerai à pêcher dès le début de cette traversée … Pour cette étape, la bonne nouvelle est que nous avons un frigo qui fonctionne et que nous comptons bien manger … je teste aussi la conservation des légumes dans un panier trouvé à Tenerife que nous laissons à l’extérieur. Nous dînons ainsi copieusement le premier soir : filet de bœuf aux papas arugadas de Gran Canaria. Durant les quarts de veille, je bouquine le guide des îles de l’Atlantique sur notre prochaine étape. Nous sommes subjugués par les grandes vagues indolores qui viennent ondulant du grand large.

 

Deuxième jour:
Les batteries se déchargent et nous voilà contraints de mettre le moteur sous voile vers 13h une petite heure. Nous n’aimons pas trop ça mais l’alternateur d’arbre fait encore des siennes …
Nous sommes un peu crevés (c’est normal après la première nuit de veille), après le déjeuner – conserves de terrines de la comtesse du Barry et fromage du marché – je m’apprête à faire la sieste – mais je ne dormirai que (beaucoup) plus tard, en effet c’est à ce moment-là qu’une magnifique dorade choryphène décide de mordre à mon hameçon! Ce sera l’activité principale de l’après-midi. Elle mesure 96 cm, pèse son poids et a grignoté mon leurre avec de petites dents bien pointues! Enfin, un gros poisson!

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C’est un beau chantier à bord de Takoumi … Heureusement que nous avions trouvé un raccord nous permettant de brancher un tuyau à l’eau de mer avant le départ (recherché depuis plusieurs mois et rapporté de Paris par Papa il y a tout juste 2 semaines!). Il nous été bien utile pour nettoyer les dégâts (partout!) et préparer notre poisson tout frais. A 19h nous remettons le moteur en route pour charger à nouveau, nous le garderons la nuit parce que le vent a décidé de nous faire faux-bond. La nuit est très belle, les étoiles filantes tombent du ciel comme la pluie.

 

3ème jour (mardi):
Nous sommes seuls au monde, il n’y a rien, absolument rien nous disons-nous à maintes reprises toute la journée – de ce fait nous lisons, mangeons et dormons à peu de choses près dans cet ordre en boucle et à tour de rôle-à part les repas que nous mijotons avec plus ou moins de succès. C’est chouette qu’il n’y ait rien, c’est tranquille comme ça, sans tanker qui s’approche ou mauvaise météo.
On est relativement relax et buvons un apéritif raisonnable devant le coucher de soleil. C’est juste après qu’une grosse troupe de dauphins décide de venir nous rejoindre un petit quart d’heure en jouant sous la poupe de Takoumi, avant que nous nous réfugions dans le cockpit pour le reste de la nuit. Nous avions également bien travaillé cet après-midi : entraînement à la prise de ris de la GV, marquage des bosses de ris pour faciliter les manœuvres (idée inspirée par Esther à Malte), re-serrage de la courroie de l’alternateur qui fonctionne à nouveau et sécurisation de poulies.

 

4ème jour (mercredi):
Nous nous sommes loupés sur nos quarts la nuit dernière d’une demi-heure chacun aussi devons en discuter car nous avons du mal à prendre notre rythme de croisière. Cette expression prend tout son sens à présent! L’alternateur a fonctionné 10 minutes, les branchements sont maintenant en cause ne supportant les vibrations du moteur …
A 12:30 nous apercevons de la vie – 2 bateaux en vue, un voilier et un grand bateau de pêche respectivement à 6 et 3 miles de Takoumi, et sans émetteurs AIS – comme nous, visibles seulement au radar. C’est marrant de voir de la vie quand on ne l’attend plus et tel un voyeur je les observe longuement avec les jumelles. Je viens de poser notre ligne de pêche de notre côté et Olivier prend la météo pour le reste du voyage grâce au téléphone satellite: nous devrions faire pas mal de moteur jusqu’à la nuit de vendredi et pouvoir terminer à la voile avec un bon vent les 2 derniers jours.
Après le déjeuner (poisson frais, évidemment) et un peu de repos, nous nous mettons d’accord sur la réorganisation des quarts et la procédure météo pendant la traversée à venir.
Nous constatons avec plaisir que le tuyau eau-de-mer est un outil de premier ordre à bord. Nous nous en servons pour la vaisselle, les douches, le nettoyage des poissons et du pont grâce a quoi nous avons économisé beaucoup d’eau douce depuis le départ de la Gomera. Notre jauge affiche encore le plein de 750l. Eh oui, la jauge manuelle de Monsieur Amel (constructeur) n’est pas très précise mais nous avons vite tourné ce détail à notre avantage et remplissons la cuve jusqu’au trop plein – résultat nous pensons avoir 100l supplémentaires au-delà de la marque indiquant 750 litres – d’après la jauge … .la nuit se passe plus ou moins calmement – Olivier se bat avec deux traces radar de pêcheurs sans doute une partie de la nuit mais ils resteront finalement à distance. Il aperçoit quand même des dauphins 🙂

 

5ème jour (jeudi):
Nous accusons le coup aujourd’hui, le vent retrouvé les vagues déstabilisent le bateau – au portant- et le génois claque régulièrement. Non seulement c’est déplaisant pour un tas de raisons mais nous n’arrivons pas à dormir donc à récupérer. Néanmoins, nous passons une agréable journée avec des nouveaux quarts beaucoup plus adaptés au soleil qui se couche tôt à 18h30. Nous faisons des essais avec le spi qui s’avèrent peu probants et exténuants sur ces vagues notamment. La pêche est bredouille depuis 2 jours mais la visite de très nombreux grands dauphins tachetés et blancs vers 17h nous redonne de l’énergie.
Nous décidons d’avancer notre planning d’une heure pour l’adapter encore mieux au coucher et lever du soleil. A 5h du matin, nous avons atteint plus de deux tiers du chemin (550 miles). Comme prévu le vent forcit et permet à Takoumi de mieux gérer le passage des vagues, nous dormons mieux et commençons à récupérer. La mer se forme en même temps cependant la lune montante ne nous éclaire pas beaucoup parce qu’elle se « couche » très tôt – en pleine nuit laissant le noir intense s’installer. Nous voyons les reflets du plancton qui, lui, génère des semblants d’éclairs sur l’eau tout autour du bateau. Je me suis laissée avoir plusieurs fois au début croyant que nous allions heurter une balise ! Et au sein de tous ces éléments de la nature je me dis souvent combien les spectacles que nous offrent la Terre sont merveilleux.

 

6eme jour (vendredi):
L’alternateur est réparé ! Plus beau cadeau d’anniversaire que je pouvais souhaiter ?
Ce matin j’observe nos fidèles compagnons de route: les oiseaux. Ceux-ci sont plutôt petits, noirs et je les ai baptisés les oiseaux surfeurs – ils sont bons d’ailleurs et semblent adorer prendre les vagues au plus près. Au début de notre voyage les oiseaux ne présentaient que peu d’intérêt à mes yeux. Mais au fil du temps, je les ai cherchés au réveil sachant qu’ils sont souvent les premiers sur l’eau. Il suffit d’observer pour voir de l’intérêt et de la beauté.
La mer nous bouscule comme il faut, les vagues claquent de tous les côtés, en nous poussant dans notre direction, heureusement- nous prenons la tension du vent : 8/14, 9/13., 10/16 … creu/sommet de la vague … disons-le, c’est inconfortable et ce n’est pas prêt de s’arrêter. La journée se passe et Olivier me fait même un gâteau d’anniversaire courageusement. L’événement du jour est l’arrivée d’un bel oiseau blanc qui s’est invité et installé sur la grand voile affalée depuis 17h et qui compte bien y rester. Nous sommes à presque 400km de la première terre et l’accueillons bien volontiers.

Il ne nous reste plus que 200 milles avant d’arriver dans 2 jours – dimanche matin, si tout va bien. Nous avons eu besoin de rallumer le moteur 2h sous voile ce soir pour recharger les batteries malgré l’alternateur d’arbre qui charge mais ne suffit pas. Nous réfléchissons aux différentes options en vue de trouver le bon équilibre entre les équipements pour charger sans être obligés de consommer/consumer notre vieux moteur.

 

7eme jour (samedi):
La nuit nous ayant permis de récupérer un peu, le réveil est plutôt sympa: Olivier a la douce visite des dauphins et j’ai le droit aux poissons volants par dizaines. Mon oiseau passager a pris congé vers 8h30 du matin – il me semble qu’il avait encore mieux dormi que nous lové dans la grand voile!
La journée est consacrée à la pêche et en préparant ma ligne je vois que nous en avons déjà pêché un: un poisson volant a réussi à atterrir dans un seau sur le pont pendant la nuit!

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Mais pour le reste de la journée le bilan est nul: 3/0 en faveur des poissons – les deux premières ont offert des sensations à Olivier et ont fini par se décrocher – et j’ai bataillé une demi-heure avec le dernier – une autre dorade choryphene assez fortiche qui a eu raison de la ligne – au revoir le leurre de compet’ – dommage, il marchait vraiment bien celui-là !!!

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S’ensuit la nuit de navigation qui ressemble franchement à un mouillage pourri cette fois … Et je dois reconnaître que nous avons sûrement fait des progrès parce que nous réussissons quand même à dormir … ou serait-ce le manque de sommeil qui me dicte ces inepties?
Nous passerons quelques heures à scruter l’horizon pour voir enfin la terre. L’harmattan, le vent d’Afrique qui transporte du sable nous cache ces îles voilées jusqu’aux derniers miles, qui se passent au moteur pour charger les batteries … Mais cela nous permet d’arriver avant la fermeture de la marina de Mindelo à midi le 8eme jour (dimanche). Arriver dans un nouvel endroit est toujours excitant, une nouvelle aventure mais une part de moi est un peu triste de quitter l’océan quelque temps.

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Adios les Canaries

Au départ de San Miguel de Tenerife nous avons navigué au large de Los Cristianos dans l’espoir de voir les baleines qui y sont quasiment toute l’année…ces instants sont magiques maïs sporadiques (donc c’est encore raté pour la vidéo ?) et nous avons chacun vu notre baleine, même pas la même ! Nous avons dû avoir de la chance semble-t-il car malgré une veille « baleine » constante le reste de la journée, nous n’en avons jamais revue.

Nous sommes arrivés à La Gomera, notre dernier arrêt aux Canaries vers 19h, après une super journée de navigation (vent constant, bonne vitesse, houle confortable) et profité d’un dernier repas à terre dans la toute petite ville de San Sebastian aux abords directs de la marina. Cet endroit que nous ne visiterons que sommairement de nuit me rappelle un peu Figuerette à côté de Théoule, un peu « chez nous » quoi.
Mais il nous faut repartir pour ne pas s’attarder et laisser le mauvais temps nous rattraper en route.

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Nous sommes prêts à larguer les amarres direction Le Cap Vert, un autre archipel d’iles qu’il nous tarde de rejoindre avant la grande traversée que nous souhaitons toujours entamer autour de Noël. Qui vivra verra, nos quelques jours de retard ici où là jusqu’à maintenant sont un peu le principe de notre voyage et si le Cap Vert nous accapare un peu plus longtemps nous partirons sans doute pour le réveillon du nouvel an. Nous avons à bord quelques jouets offerts par les copalins avant le départ pour fêter cela comme il se doit: cotillons, confettis, sans oublier une jolie lanterne volante !

Rendez vous au Cap Vert … En espérant que nous y arrivions avant Noël 😉

Tenerife de haut en bas

Nous avons rejoins Tenerife par le nord de Gran Canaria en moins de 36 heures de navigations qui nous ont parues bien courtes.
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L’arrêt sur l’île de Tenerife est avant tout prétexte à retrouver nos amis « Esther et Robin » que nous avions rencontré à Malte. L’équipage du « Tyger » compte un nouveau membre depuis 5 jours quand nous les retrouvons à « Los Cristianos » 😉 Toutes nos félicitations aux heureux parents et nos meilleurs vœux de bons vents à la petite « Ronya » !

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A part ça, le port de San Miguel où nous avons accostés pour ces quelques jours est assez vide d’intérêt, mais pas autant que les « colonies anglaises » (j’exagère à peine) qui le ceinturent de toute part… Enfin, nous aurons quand même trouvé un bar de plage dont la vue nous ravit.

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Au niveau tourisme donc, nous serons cette fois moins prolifique, mais pas sans, tout de même, monter sur la plus haute montagne d’Espagne, le « Teide ».

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Ni découvrir au hasard une superbe Bodega dont les plats se révèlent tous meilleurs les uns que les autres.

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Un bref passage digestif à Porto Cruz nous permet de « contempler » apprentis surfeurs et parc « Manrique » (encore lui … ) du bord de mer.

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Santa Cruz enfin, sera l’occasion d’une très rapide ballade en ville et d’un ultime déjeuner dans un marché Espagnol.

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C’est a l’occasion de cette visite à Santa Cruz que nous faisons nos documents de sortie du territoire…. Ça y est, nous avons administrativement quitté l’Europe. Dans les faits, ce sera exact deux jours plus tard, avec un détour par l’île de « La Gomera ».

 

Adios Gran Canaria

Après le départ de Jean-Marie, nous profitons d’une dernière journée de tourisme pour retourner en montagne découvrir chèvres et ânes lors de la montée à la « Cruz de Tejeda » et marcher jusqu’au « Roque Nublo ». Ces montagnes rouges aux formes étonnantes et valons me rappellent certains paysages du Grand Canyon ou des Arches malgré la différence de dimension…

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Les jours précédents notre départ sont occupés par la préparation du bateau pour la traversée de l’Atlantique et l’achat des denrées non périssables que nous emportons. Comme plus de 130 litres d’eau minérale pèsent leur poids, nous profitons du service de livraison du supermarché, ou plutôt le subissons car nous avons grand peine à nous synchroniser avec des livreurs qui reviendront a quatre reprises avant que la livraison soit effective et complète.

Les dîners sont occupés par les « au revoir » aux uns et aux autres, chez Antonio et Tere comme chez « Tota » où nous passerons notre dernière soirées en compagnie de sa femme Susana et de sa fille Claudia – barbecue gargantuesque afin de nous rassasier avant la traversée !

Chez Antonio et Tere:

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Chez Tota:

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L’ascension du « Roque Nublo »:

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La Forteresse:

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Villages de montagne et lacs artificiels:

 

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Viva la familia

La seconde semaine que nous avons passée à Las Palmas est marquée par le plaisir de retrouver et de rencontrer la famille. Antonio et Tere dont je vous ai parlés ont deux jeunes garçons Diego et Javier, et nous partageons plusieurs repas et moments avec eux et Jean-Marie durant notre séjour de 10-15 jours à terre – l’occasion pour moi (Manuela) de discuter de pêche et pour nous de découvrir plusieurs plats typiques des Canaries! Leur accueil est plus que chaleureux.

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Une petite escapade en mer nous fait un bien fou – papa retrouve ses marques de jeune marin et Olivier & moi retrouvons notre univers et profitons de l’équipage pour regarder cet océan que nous découvrons depuis peu…malheureusement le reste de l’équipage a le mal de mer! A des degrés différents mais cela écourte un peu notre sortie – suivie fort heureusement d’un excellent déjeuner dominical à Las Coloradas sur l’Isleta, la pointe de Las Palmas – qui requinque tout le monde!

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Nous rencontrons également le cousin Octavio surnommé « Tota » (je pose pourtant là question, mais sans raison particulière?). Il nous emmène à Santa Brigida dans un restaurant atypique dans une ancienne « tienda » (magasin) avec une cave assez impressionnante que nous visitons. Tota est passionné par le bateau, la pêche ainsi que son métier dans le domaine médical et travaille beaucoup avec les pays Africains voisins.

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A deux reprises, nous sortons en soirée avec Susi qui nous fait découvrir les quartiers animés de la ville, le marché « del Puerto », « Vegueta » pour la soirée « pinchos » et le « muelle de la luz » où nous assistons a un concert d’un groupe de gloires locales qui interprète fort bien un bon nombres de reprises parfaitement adaptées à l’assemblée de quarantenaires qui composent la foule.

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Et entre tous ces moments, nous nous occupons enfin de quelques réparations sur Takoumi – souvent le matin – et nous promenons l’après-midi sur l’ile avec Papa. Au programme il y a récolte de champignons et découverte du village de Teror, balade dans les dunes de Maspalomas, baignade en Atlantique – fin Novembre je précise – près de Puerto Mogán, déjeuner au marché de Vegueta, quartier historique de Las Palmas, visite de la casa de Colón où nous rencontrons deux perroquets … L’un « subtilise » le dépliant de Jean-Marie quand l’autre tente de nous faire croire à sa participation active a l’entretien des lieux.

Même une excursion en montagne est au programme.

 

Quand nous nous occupons des réparations 😉

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La chasse aux champignons:

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Les rues de Terror:

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Ici, dans le sud de l’ile, on se baigne (et on pêche) en décembre ! :

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Puerto Mogan:

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Les dunes de Maspalomas:

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Visite du marché de Veguetas et de ses alentours:

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« Cochonneries » à Ingenio:

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Les perroquets de Colomb :

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La maison des perroquets (oups, de Colomb, je veux dire):

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En montagne :

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Nous quittons Jean-Marie le 30 en nous donnant RDV sur une autre île bientôt ? – à définir.

Les Canaries ne ressemblent pas tout à fait à l’Espagne.

Cet archipel au large du Sahara au sud du Maroc, à environ 100 miles du continent Africain et plus de 600 de la dite Espagne réunit quelques iles au milieu de l’Atlantique, assez éloignées les unes des autres avec leur propre identité – la plus volcanique, la plus habitée, la plus sauvage et déserte, la plus grande où nous sommes actuellement … Le climat est chaud ou doux toute l’année, idéal et autour de chacune de ces îles, des zones d’accélération du vent (+10 à 15 nœuds, jusqu’à 30-35 nœuds d’un seul coup) nous narguent ou nous menacent en route . Les habitants de Gran Canaria se décrivent eux-mêmes comme un peuple plus proche des Américains du Sud, plus chaleureux et après quelques semaines, je suis tentée de penser qu’ils ont raison.

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Nous sommes arrivés à Las Palmas le 15 Novembre au petit matin après 20 heures de navigation une semaine avant le départ de l’ARC, une régate et réunion de près de 200 bateaux s’apprêtant à traverser l’Atlantique. Mais disons-le, obtenir une place de port pendant cet événement annuel est plus difficile que d’accoster à Naples en plein été! En effet, nous avions entamé les discussions par email avec la Marina Deportivo de Las Palmas depuis dix jours sans grand succès alors nous avions décidé de débarquer sur le ponton d’accueil afin de tenter notre chance…
Le port était plein ou presque. Les pontons grouillaient et la fête était au RDV. Le ponton d’accueil déjà largement occupé nous renvoyait vers la pompe à essence d’où j’essayais vainement de contacter la capitainerie sur le canal 11 de la VHF. Enfin José arriva pour nous dire qu’il fallait accoster au ponton d’accueil….Je vous passe les détails mais ce fût long et après 2 heures de négociations José nous trouve une place pour la nuit! Il nous quitte en nous souhaitant « bonne chance » persuadé de nous mettre dehors le lendemain…Mais nous avons de la ressource et après moultes tractations et interventions « diplomatiques » nous rencontrons un responsable du port qui nous promet de nous laisser garder cette place sans être embêtés, place que bien des bateaux au mouillage nous envieront toute la semaine !
Nous pouvons enfin nous détendre et organiser les réparations que nous voulions entamer avant l’arrivée de Papa dans 5 jours.

Mais que nenni, nous nous rendons compte que tous les services des voiliers et ships du port ne seraient de toute façons pas disponibles avant le départ de l’ARC prévu le 22…. Aussi, ces premiers jours a Las Palmas se soldent par une très bonne soirée à bord de « Kalisea » notre bateau copain déjà rejoint à Gibraltar (qui participent à l’ARC justement) et l’occasion, enfin de retourner l’invitation. Nous retournons les voir la veille de leur départ, mais les manquons de peu car ils sont sortis tester toutes les nouvelles améliorations qu’ils ont fait monter à Las Palmas.

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Ceci dit, la vie de ponton pendant l’ARC nous a un peu déçus, mis-à part l’ambiance continuelle du « Saylor Bar » qui ne désemplit pas de la semaine, les soirées « ARCnéènes » se passent en « privé » et personne ne semble s’inviter de bords à bords et on sent même une certaine tension compétitrice qui justifie une certaine arrogance des équipages souvent « déguisés » sportivement arborant fièrement le nom de leur embarcation… Ces embarcations elles-mêmes affublées de grands pavois donnent des airs de fête et de magnificence au port et à l’événement.

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Bien contents de quitter la marina, nous nous installons dans l’appartement de famille, confortable et équipé « balcon-baignoire », prêté et préparé pour nous par Antonio le jeudi soir avant l’arrivée de papa vendredi. Après 5-6 mois de vie à bord de Takoumi, nous sommes impatients de retrouver un vrai lit et une douche personnelle!

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C’est donc le jour même de notre emménagement provisoire que nous faisons la rencontre d’Antonio et de sa femme Teresa (dite Tere) à l’occasion d’un sympathique déjeuner d’accueil arrangé sur l’heure.

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Ave César (ou guide des Canaries volet no. 1)

Nous étions si heureux d’arriver à Lanzarote que nous nous sommes lancés à la découverte de l’île dès le lendemain.

Contre toute attente, tout est simple pour une fois: l’organisation du tourisme ainsi que l’accueil des bateaux du puerto Naos sont fluides. A cinq minutes de notre poste d’amarrage nous discutons longuement en Français avec l’office du tourisme. Nous réservons même une voiture à l’entreprise qui partage leurs bureaux – en français également, c’est bien la première fois que cela nous arrive depuis notre départ!

Notre Seat Ibiza est taguée Gran Canaria et en deux jours, nous nous rendrons compte que la plupart des véhicules circulant sur l’ile sont des voitures de location – ainsi marquées du nom de l’une ou l’autre des îles de l’archipel. Mais avant de pouvoir nous échapper à terre, nous perdons néanmoins une demi-journée à rétablir le courant en panne sur notre panne justement! C’est enfin « branchés » que nous prenons la direction de Yaiza où nous déjeunons au milieu de champs de lave, et las montañas del Fuego, le volcan du Sud de Lanzarote.

 

Celui-ci a laissé des marques incroyablement futuristes dans un paysage qui nous parait lunaire et nous plaît beaucoup! Nous n’irons pas au restaurant du volcan mais avons pu observer la cuisson des cuisses de poulet sur les braises de pierres volcaniques. Le trajet valait la peine même si la visite du volcan en elle-même organisée en 30min en grand car touristique était un peu décevante.

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Ensuite, nous allons voir El Golfo, petit village pittoresque et Los Hervideros, plage noire et lagon vert très surprenant. Plus loin le long de la route nous découvrons des falaises parsemées de passages et d’orifices d’où l’on admire sans voix la force des vagues qui circulent au travers de ce labyrinthe rocheux naturel et qui se brisent bruyamment.

 

Malheureusement il est encore tôt alors nous repartons vers Playa blanca où nous dînons en bord de mer. Cette partie de l’ile est un peu trop touristique et « balnéaire » pour nous qui n’avions pourtant pas eu la sensation « d’en être » depuis le début de la journée. Enfin, ce fût une belle journée!

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, départ matinal pour visiter le nord de Lanzarote en commençant par la Fondation César Manrique à Tahiche. Il s’avère être le père fondateur de la politique architecturale de l’ile ainsi que le créateur de quasiment toutes ses attractions touristiques….Nous finirons d’ailleurs plus tard par vérifier sa biographie, Olivier spéculant rapidement que César devait avoir un ami au gouvernement pour avoir eu une telle influence sur Lanzarote! Je vous laisse deviner ce que l’on a découvert… La population paraît très fière de cet artiste architecte qui nous offre de très belles œuvres comme cette maison qu’il a construite et habitée au centre d’une impressionnante coulée de lave. Elle est très belle!!!

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Nous visitons ensuite : le jardin de cactus, les juegos del agua et le Mirador del Río donnant sur l’ile Graciosa, toutes des créations de….ben tiens, César Manrique! Nous avons bien failli nous perdre d’ailleurs, en visitant la grotte en souhaitant nous éclipser du chemin touristique guidé….Heureusement nous sommes rattrapés par un autre groupe pour nous rendre compte que la visite est en fait une boucle – tout droit nous aurions parcouru 7km et serions arrivés très très loin du parking où nous nous étions garés!

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Nous partons juste à temps du mirador, en quelques minutes une brume épaisse et grisâtre envahit les falaises et le chenal entre les deux îles laissant les derniers arrivés un peu penauds devant un paysage très opaque et sans intérêt…

Nous finirons la journée par la visite de Haria et de Téguise, jolis petits villages accueillants.

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Rentrés de nos excursions terrestres, les deux derniers jours à Lanzarote sont consacrés au bateau – eh oui, il faut réparer le frigo tout de même! Là aussi le service est bien organisé alors que notre dernier souvenir remonte à l’expérience inefficace mais bon marché de Palma de Majorque. Ici, c’est l’inverse: efficacité, le frigo est réparé en 24h mais le service est très cher….Les pièces que vous voyez sur la photo nous auront couté « bonbon » comme on dit! Enfin, nous aurons le plaisir de déjeuner avec Chris et Pat à bord de leur Lagoon 410 « Okeanos » avant notre départ de Lanzarote à Gran Canaria prévu le lendemain.

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Les portes de l’Atlantique

Hautement symbolique, ce qui pour d’autres sont « les portes de la Méditerranée » sont pour nous « les portes de l’Atlantique ». Excitation et curiosité se réveillent quand nous franchissons le Détroit de Gibraltar.

La journée est fort belle et ensoleillée, mais fenêtre météo oblige et c’est contre vents et courants que nous entreprenons le mythique passage. Qu’à cela ne tienne, le moteur est de nouveau mis à contribution et cette très relative déception n’entache pas notre belle aventure ni n’entame notre bonne humeur.

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C’est le long de la côte espagnole, bien à l’écart au nord des rails de cargos, qui ne sont finalement pas si nombreux, que nous empruntons le détroit, mais c’est à sa sortie que l’affaire se complique quand nous devons les croiser à la sortie du fameux DST (Dispositif de Séparation du Traffic) pour pointer au sud. Jusque tard dans la nuit, il nous semble rejouer nos meilleures parties de « Froggy la grenouille » (mais si souvenez-vous le jeux vidéo où le but est de faire traverser une autoroute encombrée à une grenouille anémique).

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Une fois les cargos esquivés, c’est aux pêcheurs marocains de nous donner des sueurs froides. Oubliez mes commentaires sur les pêcheurs de Marbella, les marocains sont pires. Non suffisant d’êtres bien plus nombreux à perler la surface de l’eau de leur ridicule lumière, encore faut-il que certains naviguent tout feux éteints, ne se signalant qu’à l’aide d’un projecteur à main quand votre proximité se fait pressante. Le jeux se joue dans la nuit noire, empêchant de distinguer les mouvements de l’adversaire sous l’arbitrage des cargos qui eux aussi en fait jouent la même partie, mais pas exactement avec les mêmes armes.

Puisque nous parlons de nuit noire, je souhaite dénoncer une grande injustice… Celle que j’appelle « Quart sans lune et quart de lune ».
Manuela et moi nous sommes partagés les quart de nuit pour la semaine. 23h-3h pour moi, et 3h-7h pour elle, la nuit étant complétée par les quarts plus ou moins flottants de 7h-9h et 9h-11h. Cet honnête arrangement qui nous conviens à tous les deux ne tarde pas à présenter un défaut majeur: la lune se lève apres 3h en ce moment dans cette partie du monde. Du coup, c’est nuit noire pour moi systematiquement tous les soirs… Et j’ai en horreur de naviguer par nuit noire, en plus de la sensation étrange de fendre les flots avec un bandeau sur les yeux, je ressens une grande frustration a ne pas distinguer les vagues car comme beaucoup, une de mes grandes distraction est de les contempler à loisir.
Ceci dit, Cette lune est déclinante et les pendules sont remises à l’heure pour la dernière nuit, plus de lune pour personne… J’aurais préféré une résolution diamétralement opposée avec un « soleil de minuit » pour tout le monde.

Quand on choisis une fenêtre météo pour éviter d’être bousculé, le risque est de se retrouver englué dans la pétole. Nous n’y aurons pas échappés en ce début de traversée qui verra les premières 36 heures réalisées au moteur avant qu’une alternance voile-moteur se mette en place. Nous profitons de l’occasion pour s’éloigner de la côte et échapper aux hordes de pêcheurs marocains. Nous ne disputons plus l’espace qu’à quelques cargos de plus en plus rares et deux ou trois voiliers.

Dans ce contexte relativement calme, capitaine Manuela prends du galon et j’ai la surprise a l’heure du réveil de la retrouver pendue à la VHF pour négocier avec un titanesque Tanker qui doit laisser son chemin à l’autre. Le professionnel est coopérant, Manue emporte la partie sans coup férir… Il se déroute à plus de deux mille de Takoumi.

Pour cette étapes loin des côtes, nous avons des visiteurs, jusqu’à 4 « moineaux » en même temps… A près de 60 miles des côtes (110 km environ), ces petites bestioles sont impressionnantes de venir jusqu’ici et en même temps, elles ressemblent a s’y méprendre à des piafs du jeux « Angry Birds » avec des « sourcils » froncés et une « expression » agressive donnée par la forme du visage.

Vous pouvez rechercher un intru dans chacune des 4 photos suivantes:

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Les dauphins eux, sont de la partie aussi et nous croisons quotidiennement une bande ou l’autre après la tombée de la nuit.

Cette traversée était aussi l’occasion pour nous de penser à « La Traversée », la vraie la longue, et compliquée et nous échangeons régulièrement sur le sujet – de l’état du bateau, des voiles et comment améliorer nos manœuvres, la source ruineuse des données météo mais aussi de l’eau, de la nourriture, du gasoil, de l’essence, de la pêche (bredouille sur cette étape ?), des déchets, eh oui c’est problématique ainsi que l’humidité, l’ennemi no 1 du moment, et de la meilleure organisation de l’espace à bord ainsi que de la navigation… Concernant la nourriture par exemple,vivement la disponibilité de steaks en conserve car j’avoue que les filets de poisson finissent par tous se ressembler! Et ou diable allons nous bien pouvoir stocker 100 litres d’eau potable? Nous devenons créatifs quant aux déchets mais – quand même!? c’est fou la politique « terrienne » des multiples emballages « jetables » à tout va, non??

Et puis viens la dernière nuit qui, noire d’encre, nous réserve un bon vent et de belles vagues que nous ne pouvons que ressentir à l’aveugle.
Même si nous ne voyons pas les montagnes liquides qui nous rattrapent, l’élévation périodique de la poupe de Takoumi et les accélérations jusqu’à 9 nœuds semblent sans fin et nous confirment, si tant est qu’il soit possible de l’oublier qu’enfin, nous sommes en Atlantique.

Après cinq jours en mer, après avoir vu des dizaine de dauphins et d’étoiles filantes, couchers, levers de lune et de soleil quasi-quotidiens, au fur et à mesure que nous approchons de l’ile de Lanzarote ce matin, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine émotion et fierté d’avoir parcouru ce petit bout de chemin.

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Retour à La Ligne

Le retour à « La Linea » est dur dur. Nous sommes mal préparés pour les courses et l’aventure tourne à la foirade. Nous decidons de reporter notre depart d’une journée et d’étendre la location de voiture d’autant. Histoire de faire les choses bien.

Et aussi de profiter de Delphine, Jean-Camille et Mathis qui eux partent dés le lendemain pour les Canaries sur leur catamaran Kalisea, accompagnés pour l’occasion de deux sympathiques bateau-stoppers belges Bino et Charlie.
Nous avions rencontré Jean-Camille au cour du stage « mécanique » et avions visite son bateau encore en construction. Nous les avions croisé de peu (une trentaine de mètres) à Syracuse quand nous ne l’avions reconnu qu’au moment où ils levaient l’ancre. Du coup cela faisait plaisir de le retrouver là et de faire la connaissance de Delphine. Nos programmes sont assez différents, mais les questions que chacun se pose pour preparer ce type de voyage semblent universelle. Avec un peu de chance, nous pourrons retourner l’invitation aux Canaries.

Le lendemain, les courses sont rondement menées et en profitons même pour ajouter du bricolage et des vêtements. Pour l’équipement nautique, il faudra repasser quand il y aura un shipchandlers à la marina (pas pour demain donc).

La veille de notre départ tant espéré est une douche froide, au propre comme au figuré, la fenêtre météo vers les Canaries se referme devant nous et nous devons retarder notre départ de plusieurs jours … encore.
Nous mettons ce délais supplémentaire à profit pour accomplir une étape semble-t-il indispensable de nos visites, « les urgences » … Mais cette fois, c’est Manue qui s’y colle, ou plutôt son oreille devrais-je dire car l’exceptionnel climat de la ville a provoqué et entretenu une otite carabinée. Et paf, trois jours bonus, le temps d’être assuré que cela n’empirera pas pendant les 5 jours de traversée et laisser passer un gros coup de vent.
Comme nous avons terminé la saison 3 de « Revenge », nous « sortons » le soir. Oh, pas très loin, au lounge bar… Et c’est l’occasion de rencontrer Christine et Tony qui voyagent eux aussi, mais qui pour le coup entrent en Méditerranée alors que nous essayons d’en sortir. Nous repartirons le même jour, mais dans des directions opposées.

Enfin, nous aurons droit aux festivités d’Halloween et nous avons encore passé une très bonne soirée, bien que la population n’ait pas répondue à l’appel de la fête. Pensez-vous, il pleuvait des « chiens et des chats » sur la région et les précipitations sont accompagnés d’un coup de vent à écorner les bœufs au point d’obliger les forains à plier la barnum après une seule soirée au lieu des trois prévues. Bravant cette débauche animalière, fidèles à nous même, nous ne boudons pas une fondue dans une caravane aménagée dans un style « girly/Alice au pays des merveilles » et un groupe de blues/rock live presque pour nous seuls.

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Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que nous avons bien occupé notre temps a « La Linea », et c’est donc après 13 jours d’escale et de reports imprévus que nous parvenons enfin à quitter la marina avec du beau temps et une belle fenêtre météo pour rejoindre les Canaries.

L’échappée belle

En treize jours (je radote … comme pour me convaincre que c’est arrivé) les choses ne s’arrêtent pas là bien sûr, nous avons tentés de fuir la ville … en automobile. Et même si nous avons dû revenir trois jours plus tard, cette promenade a été une bouffée d’air frais (au propre comme au figuré).

Dans un premier temps, la cavale a commencée le long de la mer, par un arrêt express dans la vielle ville de Tarifa pour une pause en terrasse, préliminaire au déjeuner que nous prévoyons au cap de Trafalgar…

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Au sujet de ce lieux connus pour la tristement défaite de la marine Française, j’avoue que je me demandais bien quelle bêtise irrévérencieuse j’allais bien pouvoir commettre sur place pour au moins faire un pied de nez au touristes issus du camp opposé. En fait, je n’ai rien fait, les Espagnols s’en sont chargés pour moi bien avant… Pas un seul panneau indicateur, pas même à l’entrée du bourg, rien d’organisé si ce n’est un parking hors de prix, ultime endroit où abandonner son véhicule à des lieues et des lieues du cap, accessible uniquement à pied. A ce moment, il me fait sourire de penser que sur ce coup là, les Espagnols étaient de notre côté et qu’ils ont eux aussi quelques scrupules à organiser un lieu de défaite en attraction touristique. Un peu comme les gallo-romains ont oubliés où se situait la ville d’Alesia…

Apres ça, nous reprenons l’échappée jusqu’à Cadiz, où nous avions pensé attendre avec Takoumi la fenêtre météo pour les Canaries. Bien nous a pris d’annuler ce détour. Autant la vieille ville est belle et agréable avec son cœur piétonnier, autant la marina n’a rien à envier à « La Ligne » en termes de qualité de vie et d’éloignement de toute vie sociale.
Nous prenons donc un grand plaisir à decouvrir le bord de mer en fin d’après midi et à nous perdre dans ces quartiers animés jusqu’à une heure avancée de la soirée. Nous perdre a deux reprises d’ailleurs, l’une intentionnellement, comme toujours quand nous découvrons une ville, mais l’arrivée à l’hôtel nous réserve surprises, remue-méninges et sueurs froides… Quelle idée aussi de choisir un hôtel avec parking au beau milieu d’un centre historique presque intégralement réservé aux piétons ? Ceci dit, malgré l’absence de fenêtre dans la chambre, l’hôtel ne manque pas de charme, notamment un toit terrasse auquel nous n’accédons par conte que le lendemain matin.

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Le lendemain justement, nous ne traînons pas pour faire nos bagages, nous partons pour « Ronda » en passant par la montagne.
En particulier le col « puerto de El Boyar », qui culmine à 1103 mètres et dont je ne doute pas qu’il mérite son titre scientifiquement prouvé de lieu d’Espagne où la pluviométrie est la plus élevée.

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« Ronda » est donc une petite ville de l’arrière pays andalous, perchée au sommet des premiers reliefs des montagnes, charmante bien qu’un peu touristique, le centre historique où nous dînons est séparé du centre actuel par un précipice vertigineux qui semble couper la montagne en deux et qu’un pont non moins improbable enjambe. La vue est superbe depuis la terrasse que nous trouvons avant de repartir.

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Il est temps de retourner à « La Ligne », nous avons des courses a faire pour notre depart que nous espérons proche (naïfs que nous sommes) et un rendez-vous pour l’apéritif du soir avec un bateau-copains que nous suivons et que je n’ai pas pu prévenir à temps, ni pour la marina, ni pour la ville, ni pour le lounge bar…

Pour la petite histoire, un alternateur du bateau (et oui, encore un) présente des signes d’abandon, et donc, lors de notre escapade dans les terres, chemin faisant, nous sommes en quête d’un générateur portable dans les « ferreteria » des zones rurales au cas où il rendrait l’âme de manière plus définitive. Nous trouvons notre bonheur en arrivant à Ronda, donc, à défaut de « Honda », nous l’appellerons le « Ronda ».
Je dois reconnaître que ça fonctionne aussi bien car l’alternateur ne présente plus le moindre souci depuis que nous l’avons à bord. En même temps, ce n’est plus très important pour le moment car le plus gros consommateur électrique du bateau, le réfrigérateur, lui, ne fonctionne plus…