Le voyage de Takoumi

Saison 3

Au nord d’Eleuthera

Passé l’orage, nous faisons route plein nord, au près, de Hatchett Bay jusqu’à Royal Island. Contre toute attente, nous ne subissons pas la pluie mais bien la houle résiduelle de ces derniers jours de vent soutenu… Si bien que nous ne sommes absolument pas sûrs, arrivés devant, de parvenir à franchir l’étroit « current cut » qui nous permet de sortir du grand banc de sable de l’île d’Eleuthera! Le suspense est à son comble et l’expérience s’avéra assez mémorable. Le Current cut est une passe profonde de seulement…30 m de large dans laquelle sévit un fort courant (jusqu’à 8 nœuds il paraît) qui s’aborde à l’étal – c’est à dire aux abords de la renverse d’une marée, lorsque le courant est le plus faible – et de préférence à marée haute. Compte tenu des horaires nous l’avons passée à marée basse, en retenant notre souffle…les remous à la sortie en sont d’autant plus impressionnants…on ne s’ennuie jamais aux Bahamas !

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Après quoi nous arrivons dans un mouillage calme, mais calme….il n’y a rien ici, à part les ruines d’un ancien Club Med à jamais délaissé, mais nous y sommes à l’abri du vent d’ouest…

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Le premier matin au mouillage, je tente ma chance et pêche 3 poissons en une seule prise – grâce à mon leurre de crevettes à 5 hameçons! Ce soir nous nous régalerons des 3 petits « Jackfish » d’après un d’habitant de l’île a qui j’ai montré les photos de mes victuailles.

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La météo reste terne et le vent contraire alors un peu las de ce petit bout de terre, nous décidons tout de même d’entreprendre la route pour Spanish Wells, l’incontournable île de la région à quelques milles de là. Seulement voilà : nous ne devions pas y aller à Spanish Wells – par manque de profondeur, aussi l’expédition consiste à sillonner les tâches blanches au GPS (plus profondes) en évitant les bleues (moins profondes) afin de nous en approcher le plus possible, dans l’idéal à moins d’un mille pour finir la route en dinghy….

On ne le dira jamais assez, naviguer dans les eaux turquoises des Bahamas est une belle formation et requiert une bonne dose de concentration pour une poignée de milles… Le temps de route est tout autre qu’ailleurs, et tu « serres souvent les fesses » comme dit Olivier ! Le moment de poser l’ancre est alors un instant de triomphe – dans 2,2 m d’eau à marée basse – 1,8 m affichés au sondeur, pour ceux qui suivent…Takoumi est bien seul aujourd’hui au milieu de cette étendue d’eau qui ressemble en réalité à un jacuzzi. La balade en dinghy est heureusement rapide dans le sens du courant et des vagues – aïe aïe aïe que je crains le retour!!!

Mais la découverte de Spanish Wells vaudra toute notre peine, cette île s’organise le long d’un bras de mer parsemé de bancs de sable et jonché de petits pontons, de toutes tailles d’embarcations de pêche et d’un joli yacht club sur pilotis. L’histoire de cette île nous rappelle un peu St Barth. La population est blanche et parle anglais avec un accent british « BBC » aux tonalités américaines et australiennes mélangées…accueillante et plutôt bon marché – pour les Bahamas bien sûr ! Nous nous promenons en évitant les golf carts qui circulent – à fond – sur la « nationale » et visitons supermarché et shipchandler- pour le plaisir plus que par nécessité 🙂 . C’est notre premier vrai ship aux Bahamas, si nous ne comptons pas le magasin de bricolage de Georgetown de Great Exuma…Ce n’est pas ici que nous changerons notre annexe qui , d’ailleurs mérite à présent une médaille…elle nous ramène au bateau à peine mouillés, contre les vagues et face au vent! Et nous pouvons vite rejoindre notre calme mouillage de Royal Island pour la nuit.

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Le lendemain nous organisons notre dernière expédition avant de quitter Eleuthera pour les Berry islands, dernière étape avant la Floride. Il s’agit de rencontrer les cochons sur Meaks Peak et la promenade est revigorante. Et entre nous, il n’y a pas de plaisir plus grand que de se baigner seule, au bord d’une grande plage qui semble n’être qu’à nous…

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Départ pour Berry Islands à 17h pour 80 miles. Le vent n’est plus contraire, en fait il n’est plus du tout…donc ce sera au moteur ce que nous nous rappelons n’avoir fait que deux fois depuis que nous sommes de ce côté de l’Atlantique. Je me demande souvent si la Méditerranée ne nous paraîtra pas bien capricieuse, et la terre un peu trop ferme au-delà de cette belle aventure…

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1 Commentaire

  1. Cedric

    Je sais, je sair, je ne penses qu’a bouffer…. Mais en voyant ces petits cochons, je ne sais pas si j’en aurais pas fait griller un sur le bord de la plage…

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