Le voyage de Takoumi

Saison 3

Le jour où le voyage s’arrêta.

Bon, je vous rassure de suite, nous ne sommes pas sur le chemin du retour. Ceci dit, tout comme dans le film auquel le titre fait référence, nous ne sommes pas passé loin de la punition à Syracuse.

Dans la grande baie de Syracuse, le mouillage est considéré comme particulièrement sûr et les fonds accrocheurs. Pas d’inquiétude particulière donc. Pourtant, 25 nœuds de vent ont raison de notre ancrage ce jour là alors que nous visitons la ville et que nous ne sommes donc pas à bord. Takoumi va jusqu’à quelques mètres d’un rivage menaçant et pas franchement doux.

Nous ne devons son salut qu’à quatres héros du jour qui se lancent à sa rescousse. ils réalisent des prouesses pour sauver Takoumi. La première, réagir à temps, puis se glisser par l’étroit panneau de pont que nous avons laissé entrouvert, trouver les clés du moteur qui étaient heureusement en évidence sur la table à carte, et enfin remonter la chaîne a la main une fois le guindeau ayant disjoncté.
Ensuite, ils ont mouillés de nouveau à quelques mètres près de l’endroit initial, mais en lâchant près de 50 mètres de chaîne cette fois. La suite de leur commando se déroule ensuite à bord de l’un de leur bateau, attendant un verre en main notre retour.

La dessus, nous rentrons guillerets et trempés (vilaine houle pour notre annexe de petite taille) de notre promenade… Pour trouver notre échelle de bain en vrac sur le pont (c’est la seule perte de la journée), la bateau ouvert, et le mouillage curieusement fait… Un rapide coup d’œil à l’intérieur nous rassure, il est évident que nous n’avons pas été « visités », mais que nous avons eu de la chance…
C’est le moment que choisi l’équipe de choc pour nous faire signe et mettre fin au suspens et à notre perplexité. Je vais les rejoindre immédiatement pour apprendre les événements de la journée, et il faut le dire avaler ça a été un petit choc pour nous.

Nous décidons quand même de continuer nos visites le lendemain. Même si c’est encore plus difficile de le laisser maintenant, nous pensons que si nous ne surmontons pas le traumatisme et ne pouvons plus quitter le bord, autant rentrer. Du coup, journée complète en scooter dans toute la ville, mais nous repassons quand même 5 fois au bord de la baie pour s’assurer que tout va bien 😉

Le soir venu, nous retournons remercier nos héros du jour précédent. Et c’est bien plus détendus que nous rencontrons des gens vraiment sympathiques.

Un immense merci donc, pour le sauvetage de notre voyage

à Paula et Wouter, néerlandais, du magnifique catamaran Safari qu’ils ont construits eux mêmes (de la même couleur que Takoumi, premier du nom)

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à Nadine et Philippe, du non moins sympathique catamaran K9, français.

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Avec tout ça, un effet secondaire de ces rencontre est la visite de deux beaux catamarans dont l’équipement, les volumes et l’espace de vie font envie.

A notre départ pour Malte, nous contrôlons la chaîne, dont nous disposons donc d’un peu plus de 60 mètres, ce qui est correct, car nous avons l’intention de lâcher un peu plus que 3 fois la hauteur d’eau à l’avenir. Ceci dit, vu l’état de saleté du mouillage quand nous le remontons (en fait, nous remontons plus de boue que de chaîne), nous confirmons que le fond doit être de bonne tenue et que nous n’aurions jamais dû déraper par ces conditions… Un coup du sort en somme, heureusement contrebalancé par un gros, mais vraiment très gros coup de chance.

 

7 Commentaires

  1. Cedric

    ouf! Vive la solidarite!

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  2. Marco

    Oups, ça me rappelle notre conversation à Porquerolles cet été, sur la longueur de chaine à mouiller… la bonne longueur c’est toujours un peu plus, comme le dosage des cocktails 😉
    Bravo aux sauveteurs de Takoumi, ils méritent nos applaudissements !

    J’en profite pour faire partager ma découverte de la carte Google maps de votre parcours posté par Stéphane dans les commentaires de « nous y sommes allés » : http://bit.ly/1DUKlcw
    C’est génial de vous suivre sur la carte ! Elle mériterait une rubrique « nous suivre à la trace » dans le menu.
    Enjoy & enjoy

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  3. Chantal

    N’était ce pas le moment « de siffler comme un c… » Quelles aventures ! Mais vous vous en sortez bien et bravo pour votre décision de sortir quand même .Du courage malgré les cinq petites visites pour admirer la baie. Merci à vos sauveteurs. Cela fait chaud au coeur .

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  4. Stéphane

    Hop hop hop !!! Takoumi veut se faire la malle ! Ouf ! Tout fini bien !

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  5. Cécile

    Superbe histoire, j’en avais le ventre noué, et je suis imprésionnée solidarités des sauveteurs!
    Merci Marco et Stéphane pour le lien google maps, c’est fabuleux!

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  6. Jean-marie Burg

    Il me semble que lorsque les conditions de mouillage semblent difficiles à cause de fonds trop verticaux ou de vents qui poussent vers la terre, on met en place un double mouillage avec deux ancres à 90 degrés je crois, de façon à ne pas mettre tout l’effort sur une seule ancre. Avez vous cette possibilité, on n’en a pas parlé. Bon faites gaffe quand même! Ceci dit, je crois que c’est arrivé à tout le monde et c’est toujours les voisins qui agissent d’autant plus que souvent le bateau qui décroche peut être un risque pour eux et qu’il vaut mieux s’en occuper. Allez continuez quand même et à bientôt sur une île. Grosses bises.

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  7. Flavien

    Ah oui, quand même ! Il faudrait inventer une alarme déplacement, qui surveille les déplacements du bateau quand elle est activée, et qui envoie un signal quand le navire dérive de plus de X mètres de son mouillage ? Bon courage pour la suite et remerciez votre bonne étoile et les vaillants sauveteurs!

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