Le voyage de Takoumi

Saison 3

Archive mensuelles: mai 2017

Cuba Diving

Suite à 60 heures en mer – dont une nuit calme, l’autre rocambolesque – nous arrivons à Maria La Gorda, site de plongée « international » incontournable des Caraïbes. Le mouillage est magnifique et désert mis-à-part les trois bateaux de plongée du resort qui occupe tout le rivage. Arrivés de bon matin, nous nous amarrons à l’une des 5 bouées dont seulement 2 sont ainsi vraiment disponibles pour les plaisanciers – qui auront néanmoins la jolie surprise de ne les payer que 30 centimes de CUC par jour.

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Comme il est encore tôt, nous souhaitons nous reposer avant de rejoindre la terre, mais sommes « klaxonnés » par l’un des bateaux de plongée nous sommant d’aller voir le « responsable du port »…un jeune homme prénommé Haciel enregistre notre arrivée, une bonne heure durant, dans un minuscule petit bureau sans fenêtre mais climatisé, où il dort également pendant 15 jours…

Contrairement à notre habitude, le resort « sportif » et eco-friendly car organisé autour de l’activité plongée, nous accueille comme ses hôtes et nous pouvons profiter de toutes leurs installations : plongée, restaurant et bar à prix raisonnable et centre médical… Je me ferai même faire faire un massage par l’infirmier…urgentiste, reconverti depuis deux mois à ce nouveau poste !

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Il va sans dire, nous participons à une plongée organisée sur la barrière de corail qui est splendide, bien que nous l’avouons, un cran en dessous de notre dernière plongée à petite anse en Guadeloupe avec notre cousine Sylvie…Et puis….eh bien c’est tout ! Parce qu’il n’y a absolument rien d’autre à Maria La Gorda, petit paradis solitaire loin de tout…

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Si loin et compte-tenu des difficultés de déplacement des Cubains qui ne possèdent généralement pas de véhicule personnel, que les employés de Maria La Gorda viennent y travailler minimum 3 à 15 jours d’affilée logés sur place. C’est bien le premier pays où nous réalisons être plus mobiles que ses habitants, à bord d’un bateau à 10 km/heure en moyenne !

Nous repartons au bout de trois jours mais seulement après les formalités de « despacho » obligatoires pour tout navire quittant le port. Pour bien appréhender l’importance des formalités ici, il faut se rendre compte que, à chaque sortie, trois fois par jour, les bateaux de plongée du site sont assujettis à le même paperasserie. J’ai conclu de ces multiples expériences que la procédure régnait à Cuba, qu’il ne fallait pas être pressé, mais que si tu suivais la procédure, tu pouvais presque tout faire parce que l’on ne nous a jamais rien refusé concernant nos projets de navigation. Par exemple, pour un départ nocturne, c’est tout à fait possible, mais le gardien du temple de La Guarda Frontera doit justifier sa présence exceptionnelle de nuit afin d’effectuer les formalités de ton départ (nous soupçonnons quand même qu’il faille faire preuve d’un minimum de sociabilité et d’empathie pour bénéficier d’un tel traitement). Nous n’avons finalement pas opté pour cette option, mais je suis certaine que la procédure nous aurait comblés, au rythme lent des Caraïbes….

Nous quittons Maria La Gorda en direction de Cayo Largo le 2 Mai, et naviguons à côté de dauphins le soleil couchant…Et surtout, d’une baleine au lever du soleil, instants rares et incroyables qui nous apaisent avant une prochaine nuit houleuse en mer.

Nous profitons d’un mouillage à Cayo Campos dont l’entrée est très étroite et l’envergure faible, avec très peu de fond pour s’ancrer derrière la barrière de corail. Mais l’accueil d’une tortue géante et une superbe ballade aquatique sur le reef rendent l’étape intéressante.

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Le lendemain nous rejoignons le mouillage du Canal del Rosario, accueillis cette fois-ci par les pêcheurs dont nous dégusterons les dernières langoustes pour seulement 3 CUC : repas du soir succulent !

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Nous n’arrivons à Cayo Largo que le 5 Mai pour notre dernière étape cubaine, la moins intéressante malheureusement : la Marina est très sale, chère et décevante. Il nous semble même y voir et ressentir les prémices du côté néfaste du tourisme et des investissements étrangers déjà bien présents. Quand bien même, nous y passons de très bons moments en compagnie de nombreux voisins Russes et Ukrainiens.

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Même si les distances sont grandes, la mer est petite et nous avons la bonne surprise d’y retrouver par le plus grand des hasards Vincent, notre médecin formateur de la Grande Motte (en 2015 !?). Après qu’il ait formé des légions d’aspirants au Grand Voyage, nous sommes heureux de le croiser sur sa propre route : lors de la formation, nous avions ressenti de sa part une véritable envie de s’élancer à son tour (et peut-être même un peu d’impatience). Finalement, à bord de Madgic, son épouse et lui nous ont rattrapés.
C’est aussi l’occasion de sympathiser également avec leurs amis de Tao que nous espérons peut-être revoir au Panama.

Olivier et moi prenons conscience à ce stade de l’importance de ces rencontres sans lesquelles le voyage ne nous suffit pas, et le rythme de notre périple nous laisse parfois bien seuls et un peu démotivés n’étant pas ou peu enclins au vide de partage. Il nous plait d’ailleurs de prévoir de rejoindre Madgic à Grand Cayman dans un jour ou deux. En fin de compte cette rencontre n’aura pas lieu parce que nos projets changent continuellement en voyage. Mais au départ de Cuba, cette perspective nous a accompagnés dans notre ferveur à rejoindre une nouvelle île des Caraïbes, que nous savons bien différente de celle que nous quittons et aimons. Cuba nous a tranquillisés quelques semaines durant, et je l’espère, un peu plus éloignés de nos traditions de consommation.
Et je terminerai par poser une question que tous les Cubains auxquels on s’est attaché nous ont posée : quand reviendrez-vous?

Cuba Turistica

Nous sommes si heureux de quitter l’environnement désolé de la Marina que nous partons tôt, sans autre renseignement que celui de nous rendre au terminal de bus Viazul d’où partent les bus « mixtes » pour Viñales. Nous embrassons même l’opportunité de vadrouiller s’il le faut, n’ayant pas consulté les horaires, ou réservé de billet en ligne, ni même prévu d’hébergement à l’arrivée.

Pourquoi « mixte », eh bien parce qu’Il existe 3 réseaux distincts d’autobus à Cuba, du plus abordable au plus cher certainement climatisé : le bus réservé aux Cubains, les Viazul qui acceptent les touristes et le bus touristique dont j’oublie le nom – mais visible devant tous les hôtels et « resorts » du pays. Optimistes, nous arrivons au terminal et nous mettons dans la queue prévue pour les personnes sans billet. Avant-derniers dans la file au terme d’une longue attente, la gentille dame du guichet nous explique qu’elle ne commence à vendre les billets pour Viñales qu’une demi-heure plus tard…C’est le dernier bus pour nous y rendre aujourd’hui. Nous convenons donc de revenir et profitons de ce temps libre pour acheter de l’eau, le voyage durant près de quatre heures…

Pendant notre courte absence, une nouvelle file s’est construite autour de la gentille dame…Nous ne sommes ni pressés, ni resquilleurs donc nous y mettons naturellement à l’indienne à présent en…septième position. Mais durant l’attente les personnes autour de nous s’énervent, critiquent et ne comprennent pas…Il suffit pourtant d’observer : la gentille dame maintenant courageuse, traite les demandes de personnes qui paraissent nous passer devant, parce qu’elles ont réservé leur place à l’avance ou sont là pour acheter un billet pour un autre jour. C’est logique et j’avoue avoir compati avec l’officielle en charge et critiqué pour ma part nos voisins impatients…à force d’essayer de leur expliquer, et pour finir leur demander simplement de réfléchir??? Ils ont été encore plus surpris lorsque la gentille dame est sortie de son dominant guichet pour leur dire que nous étions les premiers dans la file – et nous y replacer ! Elle se souvenait de nous et il me semble que les Cubains ont un sens très prononcé du respect et de l’égalité. Pour finir, il ne restait plus que quelques places dans le très attendu bus et c’est grâce à son intervention que nous avons pu le prendre ! Le voyage fut long mais bien plus rapide qu’en voilier .

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Arrivés à Viñales en fin d’après-midi, il ne nous est pas difficile de trouver un hébergement : nous avons un comité d’accueil constitué de femmes proposant leur maison – leur  » casa particular « aux touristes tout frais tombés de l’autobus. L’insistance d’Odalys, qui va jusqu’à nous poursuivre autour de la place de l’Eglise à cette occasion, aura raison de nous et nous voilà partis à travers le village au pas de course derrière elle pour découvrir la chambre qu’elle nous a joliment préparée. Sa maison est typique et semée de passages et de recoins, très ouverte et offrant une vue magnifique de la région. Nous avons de la chance !

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Nous découvrons alors le village de Viñales aux abords d’une vallée bordée de montagnes verdoyantes et nous y reposerons au calme de la campagne malgré l’intensité du tourisme. Toute sorte de véhicule y circule du camion des années 60 à la carriole de jockey que nous ne nous lassons pas de regarder passer d’une des nombreuses terrasses près du marché artisanal. Celui-ci me ravit parce qu’enfin, je trouve de l’artisanat local – enfin « Cubain » et non pas Thaïlandais – ce qui me manque beaucoup depuis le début de notre voyage. Et d’une manière générale il me paraît que les Cubains travaillent toute sorte de matériaux avec labeur et précision et en particulier le bois que nous observons dans les nombreux restaurants dont il constitue le mobilier de grande qualité.

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Nous dînons chez Odalys, seuls sur le perron en bois face aux montagnes majestueuses – servis par Magali avec qui nous discutons de notre aventure. Son grand-père était marin si bien qu’au petit matin avant notre départ, elle insiste pour nous offrir un tableau de la Vierge, patronne de Cuba qui nous protégera au cours de nos navigations.

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C’est ainsi que le je promène de large en long la Vierge imposante qui dépasse de mon sac à dos dans le village jusqu’à la muraille préhistorique que nous décidons de visiter, boudant les ballades à cheval organisées dans la vallée. Bon, la muraille préhistorique…date de…1960 environ et se révèle n’être qu’une fresque impressionnante à même la pierre retraçant l’évolution de façon naïve et colorée. Un peu déçus, nous entamons le sentier jusqu’au sommet, le « mirador » mais rebroussons rapidement chemin pour ne pas y risquer une ou deux jambes cassée!

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Il est donc temps de repartir ce qui n’a rien d’évident après le départ du dernier bus pour La Havane…Nous convenons avec un premier taxi d’effectuer le trajet en Taxi Collectivo pour réduire les frais. Celui-ci nous donne rendez-vous après le déjeuner et se met à la recherche d’autres touristes pour partager notre course – nous ne reverrons jamais ce bon monsieur malheureusement ! Nous rencontrons ensuite Alex, un intermédiaire – plan un peu foireux – qui nous promet d’honorer le second rendez-vous sur la place de l’église quelque demie-heure plus tard. Le taxi – un combi Wolsvagen – lui est présent, mais là ce sont les autres touristes pourtant engagés qui nous font faux-bond !? Nous finirons par négocier avec notre conducteur un trajet qui se finira directement à la Marina au lieu de La Havane – pratique pour nous – et en compagnie de plein d’autres voyageurs Cubains recueillis sous les ponts de l’autoroute en chemin. Eux profitent ainsi du service de transport collectif local, celui-ci étant organisé et prévu, qu’ils paient 2 euros pendant notre trajet à 40….Cette méthode de déplacement à Cuba est signalée par une pastille bleue sur le pare-brise de la plupart des voitures dont la majorité sont des taxis, qui s’engagent à s’arrêter un peu au hasard des croisements où patientent de petits voire grands groupes de personnes.

Enfin de retour au bateau, nous sommes immédiatement invités à bord du bateau de nos nouveaux voisins américains, tous deux retraités de l’industrie pétrolière que j’ai un peu côtoyée quand je développais des formations. Nous échangeons notre vision de l’évolution certaine de Cuba, discussion intéressante mais à laquelle je coupe court lorsque je sens les limites de cet échange à l’évocation d’un développement lié uniquement aux valeurs « Business » américaines. Fort de notre expérience, Olivier et moi défendons les valeurs cubaines que nous croyons plus complexes et humaines et leur intérêt n’est certes pas de tout vendre aux nombreux investisseurs qui s’annoncent très prochainement sur cette île encore très sauvage et préservée.
[note de l’autre voyageur : ] Pour être plus explicite, l’ange capitaliste considère les nationalisations issues de la révolution comme un vol manifeste perpétré par un voisin belliqueux et malhonnête. Pour ma part, je me demande bien comment aurait pu réagir autrement un gouvernement socialiste, soucieux de son indépendance et de ses valeurs (quelles qu’elles soient) face à un voisin gargantuesque, véritable ogre dévoreur de culture et « Bully » continental farouchement déterminé à lui pourrir la vie ? [fin de là remarque engagée et anti-impérialiste]

Nous sympathisons plus naturellement avec nos autres voisins Québécois Maurice et Bernadette sur Romanichel avec qui nous tentons de résoudre les problèmes de « pouvoir » – alias électricité chez nous – en panne sur tout le ponton. Il paraît qu’on y est pour quelque chose car le pouvoir s’arrête dès que nous revenons à bord. L’énigme restera entière et si nous n’avons pas le temps de partager un apéritif avec nos voisins, rendez-vous est pris dans un prochain port dans l’espoir que nos chemins coïncident à nouveau à l’avenir.

En attendant la vie de la marina Hemingway reprend vite son cours, linge, avitaillement et préparation des prochaines étapes autour de l’île que nous contournerons par l’ouest. Le départ s’accompagne de longues formalités courtoises comme à notre arrivée, suivies malheureusement d’une fâcheuse rafale de travers repoussant puissamment Takoumi sur le ponton officiel en béton, dont il porte désormais les stigmates…

Cuba Tranquila

La navigation au sud de Key West – une fois n’est pas coutume – s’est transformée en programme de lavage avec maxi-essorage, mais voilà…nous sommes arrivés à Cuba! Et nous avons adoré cette île, ce pays…

D’entrée les longues « Formalités » s’avèrent courtoises et bien organisées au ponton des officiels de la Marina Hemingway : mise sous scellé du téléphone satellite, visite du médecin thermomètre en main – un peu courbaturés, sous un soleil plomb et en manque de sommeil, nous craignons le résultat – mais n’affichons que 36 et quelque, nous sommes en grande forme dis-donc ! Bien plus tard dans la journée nous rencontrons l’un des 4 commandants du port pour signer un contrat – étrangement digne d’une entreprise américaine -et l’agriculture qui scrute scrupuleusement nos vivres : très bonne nouvelle : nous pouvons garder notre bacon parce qu’ils tolèrent depuis peu, une quantité raisonnable d’aliments frais à bord – du moment qu’ils ne quittent pas le bateau durant notre séjour…Rien d’illogique jusque-là et la question récurrente de la bicyclette s’explique en fin de compte, par la crainte des parasites incrustés dans les pneus!

Nous rencontrons alors Jonas, le gardien de sécurité du ponton avec qui nous entamons notre compréhension de « comment ça marche à Cuba? « . Il travaille 12 h par jour pour 26 CUC par mois (euros ou dollars c’est presque pareil). Bien qu’omniprésent, Jonas nous organise la possibilité de rejoindre La Havane dès le lendemain. Malheureusement la Marina s’avère un peu désuète, sale, et mal équipée, loin de tout et à 50 dollars aller-retour de La Havane…pas très commode pour nous malgré le sympathique snack ouvert 24 heures sur 24. Et enfin, à Cuba un shipchandler est en fait une supérette très faiblement approvisionnée.

Le CUC est la monnaie touristique ici, et ne se retire que dans les banques des grandes villes. Si bien qu’il est plus facile de l’échanger dans un hôtel ou une marina, même s’il coûte relativement cher – le plus souvent contre des dollars avec une commission de 13% ! Peu d’endroits acceptent les euros et nous n’en n’avons plus de toutes façons. Nous achetons donc quelques CUC à la Marina avant de nous rendre à La Havane où nous pourrons retirer des CUC par carte visa, dans la rue Obispo où se concentrent les banques. Nous mettrons un certain temps pour comprendre que chaque distributeur ne délivre qu’une coupure spécifique de billet – de 5 à 20 CUC selon….

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Le Vieux Havana à mi-chemin restauré promet d’être une des plus jolies villes que j’aurai eu le privilège de visiter. Il y a des travaux en cours partout mais l’ensemble a beaucoup de charme et l’ambiance y est unique.

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La moindre petite échoppe résonne de tonalités de salsa ou de tubes des années ´80 orchestrées par les nombreux groupes locaux… Quelle ambiance ! En prime, les Cubains sont chaleureux, curieux, et cultivés.

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Au détour du port nous découvrons les Centres d’artisans et le système de cartes internet centralisé par l’entreprise – que nous imaginons gouvernementale – Etecsa.

En fait nous en prenons plein les yeux tout au long de la journée en observant nombre de systèmes cubains bien particuliers : les files d’attente pour la distribution de denrées alimentaires, les bus, les ateliers de couture centralisés, les stops improvisés pour le système de covoiturage officiel….

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Nous sommes presque allés au musée de la Révolution…mais nous avons préféré continuer de nous imprégner de la ville – jusqu’aux portes de Chinatown : très différent de ce que nous attendions – puisqu’il n’y a pas de publicité ou d’enseigne ou de marketing, nous n’y avons vu aucun restaurant et quasiment aucun asiatique…

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Et au terme de cette belle découverte nous sommes rentrés en négociant une Chevrolet Impala au fonctionnement chaotique.

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De retour au bateau, nous allons au Supermercado ayant besoin de frais mais il se résume à une allée pour les pâtes, un rayon chips et l’autre pour la bière et le rhum. Le boucher à côté vend du jambon cuit d’Espagne de la marque Bravo, du fromage indescriptible…très mauvais et deux produits surgelés. Il y a des vendeurs ambulants dans le village voisin qui proposent légumes, fruits, poulet, porc mais pas grand chose, et il faut les consommer tout de suite. Le lait, le beurre, les œufs se trouvent difficilement voire pas du tout par ailleurs, ou nous imaginons, en se débrouillant…Une partie des denrées sont distribuées aux familles Cubaines mais ne leur permettent de se nourrir qu’une semaine par mois à l’heure actuelle d’une économie moyenne. Mais comme nous le dira quelqu’un plus tard, les cubains ont de la tranquillité dans un environnement non luxueux mais qui n’affiche pas de richesse à laquelle l’un souhaite accéder. J’ajouterai la bienveillance de ces êtres encore solidaires qui vivent simplement voire durement, et dépendent naturellement des uns et des autres dans une société encore dans l’échange et l’entraide plutôt que dans l’esprit de possession personnelle. Ils n’ont guère le choix et ce qui m’a paru leur manquer le plus est la possibilité de voyager, de quitter cette île pourtant très curieuse et avertie des actualités du reste du monde. Dans chaque îlet ou bourgade l’on nous a parlé de notre présidentielle imminente – ignorée par quasiment toutes nos rencontres en Floride…

Mais revenons à nos moutons….la cambuse un peu vide, nous allons dîner au restaurant de la Marina, pas fameux mais correct – inabordable pour les Cubains. Et lorsque nous commençons à danser en plein air à la discothèque d’à côté, nous sommes invités par un groupe de jeunes plutôt curieux, à participer à leur danse de groupe…Nous ne saurons jamais de quoi il s’agissait mais nous sommes partis courtoisement très vite après que la plus jeune fille sexy du groupe ait pris Olivier à part en lui suggérant que nous nous re-localisions dans un bungalow sur la plage en leur compagnie…

Le lendemain, après de multiples tentatives de location de voiture, sans succès, nous nous sentons un peu coincés dans cette Marina, malgré toutes les rencontres intéressantes de voisins navigateurs . Dont Léna, sympathique aventurière suédoise qui souhaite naviguer en Antarctique, qui va nous conseiller sur le programme des jours qui suivent. C’est décidé, demain nous irons à Vignales dans la montagne !

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