Le voyage de Takoumi

Saison 3

Le ballet d’Arlet

Après avoir quitté notre mouillage d’accueil de la Martinique nous avons fait route au Nord, contourné l’imposant rocher du diamant et rejoint les anses d’Arlet, Grande Anse plus exactement.

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Connue pour abriter de jolis fonds, tous les matins nous assistons au ballet des tortues, des baigneurs masqués et des annexes nuit et jour qui rejoignent par la plage les « lolos » colorés.

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Cette petite anse m’a subjuguée, nous nous ressourçons sous les cocotiers, dans l’eau très claire, sur le fin sable blanc sous nos pieds nus. Nos matinées sont très occupées par l’observation des tortues et je souhaite les filmer en nageant bien-sûr pour vous faire partager ces instants magiques – malheureusement lorsque je plonge avec la petite caméra étanche je me rends vite compte qu’elle n’est plus tout à fait étanche…Olivier essaiera le riz, le rinçage à l’eau douce pendant 3 jours mais sans succès, la petite caméra est définitivement noyée! Heureusement, nous avons quand même réussi à filmer les tortues au dessus de l’eau – après de nombreuses tentatives – en effet, les tortues ont l’habitude de plonger dès qu’elles voient une caméra…

Nous dégustons notre première langouste et apprenons que, en cette saison, les bons pêcheurs laissent une nacelle 22 jours, assez loin du rivage pour obtenir une bonne pêche à coup sûr. Nous visitons le seul magasin derrière la plage pour trouver quelques légumes et du jambon blanc en boudant les boudins (trop plein) ou les saucisses industrielles. Le reste de la viande y est vendue surgelée, comme les fruits de mer et le poisson. Il y a tout de même quelques pêcheurs qui vendent leurs trouvailles au nord de la plage mais il faut se lever de bonne heure, comme pour les langoustes et les ananas, tous ces trésors partent vite quand il y en a!

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Nous avons passé trois jours très agréables dans ce havre de paix. Nous avons même dansé avec les martiniquais un soir dans un bar au rythme du Stressless band qui chante fièrement les couleurs et richesses de l’île aux fleurs. C’est au terme de cette soirée festive qu’Olivier se rend compte qu’il a égaré les clefs du moteur de l’annexe au moment de rejoindre le bateau! Tout le monde se met à leur recherche y compris les employés du restaurant de plage avec lequel nous avons sympathisé depuis notre arrivee…Je finis par les retrouver dans le sable à côté de l’annexe – tout simplement, l’expérience semble fréquente a Grande Anse en saison …

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Le dernier soir néanmoins nous assistons à une bagarre et alors que nous souhaitons intervenir, une dizaine de personnes nous crient « n’intervenez surtout pas vous!!! ». Par « vous » il faut traduire « blancs » ou métropolitains. Apeurés et surtout surpris nous en parlons avec un couple installé ici depuis 17 ans et découvrons les problèmes récurrents de drogue et de bagarre sur cette plage. L’homme nous raconte les jalousies dont il pense avoir pâti ayant investi quelques affaires qui ont été saccagées avec brutalité avant qu’il ne se résigne à prendre sa retraite. Ils nous parlent « d’avant » lorsque la plage faisait 10 mètres de plus et lorsque le patron du restaurant voisin, personnage très influent et respecté par les populations diverses faisait régner l’ordre, disparu depuis peu….Nous quittons ce mouillage trop vite pour porter un quelconque jugement mais apprécions d’en avoir découvert quelques-unes de ses multiples facettes, en attendant d’y revenir peut-être prochainement. Pour l’heure nous allons découvrir Fort de France où nous avons RDV dans 3 jours avec Amandine qui vient passer un peu plus de 10 jours à bord de Takoumi!

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1 Commentaire

  1. Chantal

    Oh, la langouste !!! Que de souvenirs ! Dommage pour la caméra mais avoir retrouvé les clés dans le sable, c’est vraiment une chance. Quant au « n’intervenez surtout pas vous » il y a déjà 40 ans les « blancs » et les « métros » n’étaient pas toujours « persona grata ». Toutefois, c’est magique !

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